Journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis, 5 novembre (WTDA)


Consacrée par les Nations Unies et célébrée le 5 novembre de chaque année, au Maroc cette journée mondiale constitue une occasion pour sensibiliser le grand public aux risques de tsunamis qui pourraient menacer les côtes atlantiques et méditerranéennes, en mettant l’accent sur le rôle de la coopération internationale dans le développement des Systèmes d’Alertes Précoce efficaces : Multi-aléas et axés sur les populations.

La date de cette Journée mondiale a été choisie d’après l’histoire d’« Inamura-no-hi » qui, le 5 novembre 1854, a sauvé les habitants d’un village en mettant le feu à des balles de paille de riz, sacrifiant ainsi sa récolte, pour les alerter de l’arrivée d’un tsunami. Son acte a permis l’évacuation du village.

En effet, les tsunamis sont des phénomènes relativement rares, mais leur impact sur les zones côtières où se concentrent les populations et les enjeux économiques est souvent dévastateur, comme en témoignent les tsunamis tragiques de l’Océan Indien de 2004 (250 000 morts) et du Japon de 2011 (20 000 morts). En conséquence, leur prévention exige un réseau dense d'instruments de mesure des tremblements de terre et du niveau de la mer, un système de transmission des données rapide et fiable et un schéma préétabli et opérationnel pour alerter la population. En dernier ressort, l'efficacité du système d'alerte dépend de l'information et de la sensibilisation des récipiendaires qui doivent être capables d'adopter les bons réflexes afin de réduire les préjudices potentiels.

Aujourd’hui avec l’importance des actifs côtiers, et dans l’absolu, un tsunami serait le cas le plus dommageable (« worst case scénario ») pour le Maroc, tel est le constat de l’étude de l’OCDE sur la Gestion des Risques au Maroc réalisée en 2016.

Selon un rapport élaboré en 2014 par la Banque Mondiale intitulé « Renforcement de la Résilience du Maroc : Apports pour une Stratégie de Gestion Intégrée des Risques », seul l’investissement dans le développement des Systèmes d’Alertes Précoce pourrait atténuer l’impact de ce danger pour le Maroc.

Dans ce sens, le Maroc à travers le plan opérationnel (2021-2026) de la Stratégie Nationale de Gestion des Risques de Catastrophes Naturelles (2021-2030), a programmé un projet d’études des scénarios du risque de Tsunami sur des sites pilotes du littoral marocain, lequel est subdivisé en 2 actions clés relatives respectivement à l’élaboration d’une cartographie du risque de tsunami et au développement des plans d’action à l’échelle des provinces et préfectures.

En 2020, une étude de mise en place d’un système d’alerte aux tsunamis au Maroc, financée par le Fonds de Lutte contre les Effets de Catastrophes Naturelles, a été lancée en collaboration avec la Direction Générale de Météorologie, le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique, et l’Institut National de Géophysique. Cette étude permettra à travers un diagnostic, un Benchmarking international, une étude d’exposition aux risques de tsunamis, le lancement d’un d’appel d’offres pour la mise en place d’un système d’alerte aux tsunamis au Maroc.

Pour plus d’informations, merci de consulter le site officiel de l’UNDRR : https://tsunamiday.undrr.org/